vendredi 9 septembre 2011

FRANKENSTEIN AU XIXe SIECLE

Boris Karloff déguisé en monstre est devenu en quelque sort l'image "officielle" de la créature de Frankenstein, celle que l'imaginaire collectif a retenu et adopté.
Pourtant les images du monstre datant du 19e siècle le dépeignait sous un jour plus humain, moins monstrueux (si ce n'est sa taille) et somme toute assez consistante les unes par rapport aux autres: Un homme athlétique et de haute stature, aux longs cheveux, mais outre ses proportions, on ne lui prête que peu des caractéristiques monstrueuses que le film de 1932 immortalisera. Notons toutefois que dans la version théâtrale de 1823, la peau de la créature était, selon les sources, bleue pale, verte pale ou blanche, et que l'acteur T.P. Cooke, portait une perruque, mais il s'agissait autrement d'un humain "normal".


Gravure représentant l'acteur T.P. Cooke, premier interprète du monstre, ayant alors la peau bleue, sur scène à Londres en 1823. (Plus d'informations sur cette performance peuvent être ovbtenus sur le fantastique blogue Frankensteinia.)


 Mary Wollstonecraft Shelley, Frankenstein: or, The Modern Prometheus (Philadelphia: Carey, Lea & Blanchard, 1831): frontispiece.


Mrs. Shelley, Frankenstein, 1882 British edition, No. 159 of Routledge and Sons’ Sixpenny Series.

1 commentaire:

Bonhomme a dit…

Toujours fascinant de voir comment le cinéma et l'imagerie des héros de littérature peuvent se forger au travers de leurs différentes incarnations.

On n'a qu'a penser à Sherlock Holmes ou Dracula, c'est la même chose; une grande partie, sinon toute leur identité visuelle provient du cinéma.

Autrement les représentations du monstre comme un colosse surhumains mais un peu inquiétant sont vraiment intéressantes, et en effet pas plus ni moins contradictoires à l’œuvre originales que Boris Karloff sous le maquillage de Jack Pierce.